kaï

Kaï est américain et vit à Los Angeles. Son surnom interpelle, il l’explique ainsi : « il signifie triomphant en chinois, océan en hawaïen et le gardien des clefs en suédois et norvégien ».

L’artiste est engagé, a une vision plutôt acérée de la société, touche à la peinture, la sculpture, le moulage et le collage. Grâce à sa première place à un concours d’art dans son université américaine, il part étudier un an à l’école des Beaux-Arts à Paris. Il y apprend la discipline, perfectionne sa technique et rencontre dans le métro, ligne 8, Le Diamantaire et Combo. Aujourd’hui, Kaï est connu pour ses œuvres intitulées Morrons. « J’avais 15 ans, mon père fumait et je voulais qu’il arrête, alors j’ai décidé de faire une toile en détournant un paquet de Marlboro pour le transformer en Morrons, qui signifie « imbécile ». Il a été tout d’abord choqué, mais au final ça lui a plu. Il m’a dit : « Pourquoi tu ne mettrais pas ce détournement dans la rue ? et c’est ce que j’ai fait ».

Détourner les marques

« J’aime les messages simples », comme ceux de Banksy ou Invader. Kaï a voulu faire réagir les gens sur la société de consommation. Il choisit des marques fortes (Camel, Chanel, Malboro, Louis Vuitton, Blackberry…), réalise de grandes fresques et essaye de faire prendre conscience des « dangers ». « Je pense que les marques ont tendance à nous prendre pour des cons, c’est d’ailleurs ce que j’ai souligné avec Chanel qui devient ClassiCon, car les marques de luxes vendent une fortune des produits qui ne valent pas la moitié de leur prix ».