Pimax est né en 1975. Il est un artiste interprète qui a traversé un monde décalé, avide d'expériences, de graffitis et de musique électronique. Il est l'un des fondateurs de «Toulouse Hardcore Sound System», un collectif underground né au début des années 90.
Il occupe maintenant une place particulière dans le monde du street art. Il joue avec les codes de l'art contemporain et revisite l'option des pochoirs et des sculptures en résine, thèmes des années quatre-vingt.
Cela vaut pour sa série de sculptures Campbell et résine rouge, faisant référence à Andy Warhol, sur divers objets de la mémoire collective. Le survivant de Dark Vador Star Wars, le chérubin hédoniste ou l'oiseau pris dans un déversement de pétrole…
Au travers de son travail émerge une critique cinglante de la société de consommation, qui propose des emballages de toutes sortes, suspendus au plafond de son studio, créant ainsi un univers pop et chaotique dans lequel il vit et travaille entouré de ses créations. Ces paquets servent d'inspiration et de modèles à partir desquels il tire ses moules.
Toutes ses créations invitent à une réflexion sur le temps. Le moment est figé, captif de ses résines ou de ses pochoirs. L'énergie de ses œuvres fait toujours référence à la force de nos mémoires et aux représentations de notre imagination rassemblant un public de plusieurs générations.
Ses séries ne se distinguent pas des éditions produites dans le même moule, mais sont des extensions originales, toutes différentes et exécutées sur le même sujet, ce qui évite le piège de la facilité de reproduction de Pimax et souligne l'originalité de son approche créative, en choisissant la création a la reproduction.
Pimax est un artiste urbain qui tente de dénoncer les vices de la société.
Il vit à Paris, où il décore les rues avec ses pochoirs et graffitis, peintures éphémères qui recyclent les classiques, comme dans sa réinterprétation de Marilyn Monroe d'Andy Warhol, à laquelle il ajoute la banane de The Velvet, ou sa représentation de l'OVNI de Gō Nagai, Goldorak, le célèbre dessin animé japonais, qui nous montre volontiers son majeur.
Ces deux personnages mythiques de la culture pop du XXe siècle se retrouvent fréquemment sur les murs de la ville.

Parallèlement à cet univers graphique et généreux, PIMAX donne vie et développe la légende de Nourf Nourf, le chien urbain à l'âge adulte qui a grandi et évolué dans la ville du béton et des gris; il construit le monde idéal à son image.
Les codes de Nourf Nourf font référence aux impressionnistes: le bleu et le vert se réfèrent au ciel et à l'herbe, le jaune au soleil, le rouge aux coquelicots et le noir aux corbeaux de Van Gogh, le monde des Impressionnourfs.
Ayant évolué dans la ville, ses accessoires et ses codes sont la cassette, le skateboard et les bombes de peinture qui lui servent à constituer son illusion de nature.
Il se projette et se réoxygénera pour être en harmonie avec la nature qui lui manque tant.
Nous notons que dans les codes utilisés par Nourf Nourf pour reconstruire son univers, les arts majeurs sont représentés comme le seul moyen de s'affranchir des contraintes sociales, politiques et économiques : le jeu de cassettes fait référence à la musique, les bombes peintes à l'art pictural,le skateboard est un mouvement tridimensionnel faisant référence à la sculpture.
À travers cette allégorie, Nourf Nourf peut parfois être l'avatar de l'artiste PIMAX qui retranscrit dans son personnage les émotions de la vie d'un homme.

Ses œuvres véhiculent des messages forts, intrigants et provocateurs qui défient et dérangent, imposant une réflexion sur le monde qui nous entoure. L'artiste urbain, sculpteur, militant et DJ échappe aux normes et ce retrait est au centre de sa démarche artistique.
Pour toutes ces raisons, il est impossible d’être indifférent à l’univers de Pimax.